La douleur


Qu’est ce donc?

 

D’après l’association internationale pour l’étude de la douleur, « la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite dans ces termes. »

La douleur est donc un ressenti, ce qui la rend difficile à quantifier et à qualifier. 

 

Elle permet de vous protéger par exemple, si vous prenez une douche trop chaude, les thermorécepteurs cutanés vont réagir à ce stimulus et le convertir en message nerveux, ce qui va permettre au cerveau de répondre à ce message en exécutant un mouvement … de recul par exemple.

 

Mais la douleur peut aussi avoir lieu quand on a pas envie de faire quelque chose, parce que cela génère des peurs ou de l’anxiété ou une autre émotion désagréable…

 

On appelle cela la somatisation, c’est à dire qu’un trouble d’ordre psychique va entrainer un symptôme d’ordre physique.

 

Je vais vous illustrer mes propos par un exemple.

 

Un ami, 40 ans, CRS, en excellente santé physique et mentale, s’entretien avec une activité sportive régulière et a une alimentation saine. 

 

Un mardi matin il m'appelle et me dit qu'il a mal au coude, pas de soucis, je lui propose de passer sur ma pause déjeuner pour regarder ce qu’il a.

 

Une fois mes tests faits, j’en conclu qu’il a un début de Tennis Elbow, ce qui était tout à fait probable puisque cela touchait son bras qui porte le bouclier (il est CRS rappelons le) .

A la fin de la séance, la douleur n’est plus présente, il est ravie, moi aussi et on continu notre journée normalement. 

 

Le lendemain matin il me rappelle et me dit qu’il a encore plus mal qu’hier, cela peut arriver avec l’ostéopathie, je lui dit de passer sur ma pause déjeuner, l’inflammation était bien présente et encore plus que la veille, je le manipule, à la fin de la séance quasiment plus de douleur.

 

Le jeudi matin, je vous le donne en mille, il me rappelle.

Et il a encore plus mal que la veille.

Je lui demande alors de prendre rdv chez son médecin pour faire des examens complémentaires.

 

Il s’exécute, et vers 19h, il m'appelle en me disant, « je suis trop content, le médecin veut que je me repose, j’ai 2 semaines d’arrêt, ça tombe bien, demain je devais partir en mission dans le Pas de Calais et ça pète là bas. » 

 

Autant vous dire que je l'ai tout de suite fait revenir au cabinet, et vu qu’il était soulager de ne pas aller en mission, ma séance a porté ses fruits et il n’avait plus aucune douleur le lendemain, ni les jours qui ont suivi.

 

Il a donc passé 2 semaines à faire son sport normalement, à se servir de son coude quotidiennement et tout allait bien. 

 

Ici nous avons donc un bon exemple la somatisation de sa peur. Il ne voulait pas aller en mission, car il avait peur d’être blessé ou autre et son cerveau n’a trouvé qu’une seule solution pour le protéger celle de déclencher une douleur physique suffisamment puissante pour l’empêcher de pouvoir porter son bouclier et par conséquent de pouvoir travailler.

 

Depuis cet épisode, je demande à chacun de mes patients ce que leur douleur leur empêche de faire.

 

Bien souvent, la douleur les pénalise dans des domaines où il y a un soucis, une tension, trop de pression, un ressenti de danger ou un danger réel.

 

Et vous quelles sont vos douleurs?

 

Passez une belle journée, Caroline

Écrire commentaire

Commentaires: 0